Célébrons la femme musulmane, le 8 mars

Le 8 mars, le monde entier a célébré la journée internationale de la femme. Une journée où la femme rappelle ses victoires, son émancipation et l’évolution de sa situation sociale, économique et culturelle, après qu’elle fut dans beaucoup de sociétés, une entité sans valeur ressemblant plus à une marchandise qu’à un être humain à part entière.

La condition de la femme

Sa situation est encore ainsi dans beaucoup de pays et elle ne cesse de lutter pour acquérir quelques droits et quelques libertés humaines. Dans l’histoire de l’humanité, la femme n’avait pas droit à la liberté et n’était pas considérée l’égale de l’homme. Elle était considérée comme une esclave qui s’achète et qui se vend. Elle n’avait pas droit à donner son avis et à la parole, ni à la propriété, ni au choix de son époux, ni au divorce, ni à l’enseignement. Pire encore ! Au moyen âge, certains philosophes et religieux se demandaient si la femme avait une âme et au cas où elle en aurait une, était-elle d’origine animale ou humaine.

Dans nos sociétés actuelles encore, la femme n’est pas considérée comme l’homme. Quand il y a un problème, on dit : « chercher la femme », comme si elle était la cause de tous les maux ! La femme renvoie à celle qui a poussé Adam à commettre la faute de croquer la pomme et elle fut la cause d’être chassé du Paradis. Ce sont des choses totalement fausses. Adam est responsable de ses actes. Actuellement encore, la femme n’a pas droit au même salaire que l’homme à travail égal.

Heureusement dans notre époque, plusieurs voix se sont levées et plusieurs courants ont défendu la cause de la femme dans le monde pour la libérer du joug des traditions et des superstitions. Certains de ces mouvements libérateurs sont allés trop loin et revendiquent à la femme une nature qui n’est pas la sienne mais cherche à la dénuder de toute valeur morale et pudique.

Il faut savoir que l’lslam, message auquel appelait le prophète Mohammed (PSL) était la première de ces voix qui a honoré la femme et l’a extirpé des ténèbres de l’Ignorance vers la lumière de l’Islam et à ses nobles principes. Les versets descendaient en libérateurs de la femme de l’esclavagisme et l’exploitation, alors que beaucoup de gens, aussi bien musulmans que non musulmans, accusent l’Islam dans cette affaire et le traite par méconnaissance d’archaisme et d’arriérisme.

Que dit notre religion

L’Islam a dès le début prôné l’égalité de l’homme en devoirs et en droits. Oum Salama (G) dit au prophète (PSL) : « Ô Prophète de Dieu ! Pourquoi les hommes sont cités dans le Coran et les femmes non ? Allah révéla alors ce verset : «Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, pieux et pieuses, donneurs et donneuses d’ aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’ Allah et invocatrices: Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. » Le prophète (PSL) dit aussi : « Les femmes sont les soeurs des hommes. » Allah dit de même : « Leur Seigneur les a alors exaucés (disant): « En vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que quiconque parmi vous a fait, homme ou femme, car vous êtes les uns des autres. » C’est à dire l’homme complète la femme et la femme complète l’homme.

L’Islam a clamé le droit de la femme à la propriété et à la jouissance de ses bien. Allah dit en ce sens : « Aux hommes revient une part de ce qu’ ont laissé les père et mère ainsi que les proches; et aux femmes une part de ce qu’ ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée. » Il dit aussi (ST) : « aux hommes la part qu’ ils ont acquise, et aux femmes la part qu’ elles ont acquise. » Les quatre Imams, des quatre écoles juridiques, étaient d’accord sur le fait que la femme n’est pas obligée d’être au service de son mari mais par morale islamique et bonne compagnie, la femme doit être pour son mari un lieu de sérénité comme le Coran décrit. L’Islam a donné à la femme le droit de choisir son mari et de ne pas le lui imposer. Dans certaines sociétés, la femme ne connaît son mari que le jour des noces. Alors que le Prophète (PSL) dit : « Demandez l’avis à la femme divorcée ou veuve pour son re-mariage, et demandez la permission à la jeune fille pour son mariage. Et son silence est signe d’approbation. » Pas un silence sous la contrainte ou d’impuissance, mais un silence de pudeur. L’acte de mariage devient caduque si la fille déclare sa désapprobation.

L’Islam a aussi insisté sur la nécessité de s’instruire et d’apprendre la science. Il en a fait une obligation pour le musulman et la musulmane. Elle s’instruisit et fit en sorte qu’elle joua un rôle dans la politique et l’essor des pays dans tous les domaines de la vie. Elle a même été plus brillante que l’homme dans beaucoup de domaines. Ainsi, Allah a redonné à la femme la place qu’elle mérite et mit l’homme et la femme au même pied d’égalité.

Comment célébrer ce jour

Chers sœurs et frères,

S’il y a une célébration particulière à faire ce jour, est de prendre la résolution d’éduquer nos filles et nos femmes sur les principes de l’Islam et la noblesse des caractères qu’il prône. Et d’élever de la valeur de la femme musulmane et de ne pas la traiter comme une bête de somme et de façon inhumaine, suivant des coutumes erronées ou des traditions fallacieuses. La femme musulmane se doit d’élever son niveau et d’investir tous les domaines de la vie et de suivre en cela le modèle des femmes qui étaient au temps du Prophète (PSL) . Et de ne pas être séduite par des discours qui veulent vider la femme, de toute référence à la morale, à la pudeur et à la noblesse de caractères.

Dans notre société, on apprend aux jeunes filles que le succès dans la vie et de séduire le plus d’hommes, et d’incarner la beauté totale, ou d’avoir la plus belle voix. Alors, la majorité des filles passent leur journée devant le miroir, devant des émissions de mode et se torturant par des régimes espérant correspondre à une silhouette d’une miss « je ne sais quoi » devant un jury constitué d’hommes principalement qui ne voient en la femme qu’un corps sans esprit. Je connais des jeunes filles qui sont tombées évanouies en faisant leurs courses à cause d’une crise anorexie. Je me demande que peuvent apporter à notre société des casting de miss France avec les scandales qu’on entend à chaque fois, ou des émissions tels que l’île de la tentation !! Cherchons-nous à créer la sérénité ou à séparer des couples et à éclater des familles !! La femme musulmane se doit être à la hauteur de la religion qu’elle porte et de la foi qu’elle a dans son cœur.

Exemples de femmes musulmanes de par le passé

Ainsi, celui qui observe la femme à l’époque du Prophète (PSL), trouve que la femme était auprès de l’homme dès le premier jour. La première voix qui a adhéré au Message du Prophète (PSL) était celle d’une femme Khadija (G) et ce n’était pas la voix d’un homme. Le premier sang versé en Islam et le premier martyr dans l’histoire de l’Islam était une femme Soumaya, femme de Yassir, et mère de Ammar (G). La femme a participé à la transmission du Message de l’Islam et à l’édification de la civilisation musulmane. Elle a émigré avec son mari en Ethiopie deux fois, Asmae bin Oumaïs avec son mari Jaafar. La femme a prêté allégeance au prophète (PSL) deux fois avant l’émigration du Prophète (PSL) à Médine. La femme a combattu auprès du Prophète (PSL) en portant l’épée et en se faisant blesser comme Nasiba bint Kaab. Le prophète (PSL) disait : « Que je me retournais à droite ou à gauche, je la voyais combattre à côté de moi. »

La femme avait son rôle déjà à l’époque du Prophète (PSL). Des dizaines de versets révélés mentionnent la femme, des sourates même en porte les noms. Comme sourate Maryam, et sourate (la discussion). Des compagnons ont remarqué une femme qui marchait aux côtés de Omar ibn Al khattab (G) et allonge la discussion avec lui. Ils lui dirent : qui est cette femme qui te retarde, Ô Emir des Croyants ! Il dit (G) : « C’est la femme qu’Allah entendit des septs cieux. « Allah a bien entendu la parole de celle qui discutait avec toi à propos de son époux et se plaignait à Allah. Et Allah entendait votre conversation, car Allah est Audient et Clairvoyant. » Et sourate (L’éprouvée) où Allah rappelle l’allégeance des croyantes le jour de la conquête de la Mecque : «Ô Prophète ! Quand les croyantes viennent te prêter serment d’ allégeance, (et en jurent) qu’ elles n’ associeront rien à Allah, qu’ elles ne voleront pas, qu’ elles ne se livreront pas à l’ adultère, qu’ elles ne tueront pas leurs propres enfants, qu’ elles ne commettront aucune infamie ni avec leurs mains ni avec leurs pieds et qu’ elles ne désobéiront pas en ce qui est convenable, alors reçois leur serment d’ allégeance, et implore d’ Allah le pardon pour elles. Allah est certes, Pardonneur et Très Miséricordieux. »

Puis vint la période de recul

La femme avait son rôle dans la vie islamique mais après est venue la période de recul du monde musulman. Le rôle de la femme a aussi reculé et sa situation de même. Des faux hadiths sont apparus de type : « Ne leur apprenez pas à écrire. » « Concertez les mais ne suivez pas leur avis. » ou encore « enterrez les filles est plus honorable. » D’autres ont dit : « La femme est un mal, mais un mal dont on a besoin. » et ont attribué ces paroles à Ali ibn Abi Talib marié avec la fille du Prophète (PSL). Quelle insolence !!

Des fatwas extrémistes ont fusé comme celles qui interdisent à la femme d’aller à la Mosquée alors que le Prophète (PSL) disait : « N’interdissez pas aux servantes d’Allah d’aller aux Mosquées d’Allah. » La femme s’est vue interdire l’accès à l’enseignement ce qui donna naissance au plus grand pourcentage d’analphabétisme dans les rangs des femmes musulmanes. Certains musulmans n’osent pas et font acte de pudeur de prononcer le prénom de sa femme en y faisant allusion par des termes assez confus des fois (La famille) (les enfants) (la maison) alors que l’on cite les prénoms des femmes du Prophète (PSL) Aïsha, Hafsa, Zaynab et on ne se gêne pas.

D’autres vont même jusqu’à s’excuser de mentionner sa femme. En disant par exemple, ma femme « hachak » (pardon), a fait ceci ou cela … comme s’il parlait d’un chien ou d’un âne ou comme si le prénom était impur. Certains conçoivent la femme ne sortir de chez elle que deux fois dans la vie. Une pour se marier et une autre pour être enterrée. Alors que le Coran n’a fait de la réclusion qu’une punition pour la femme qui a commis l’adultère, dont quatre personnes ont été des témoins oculaires ! Condition difficile à réaliser si vous imaginez ! (je ne rentrerai pas dans le détail de la détermination de l’adultère dans cet article). Allah dit : « Celles de vos femmes qui forniquent, faites témoigner à leur encontre quatre d’entre vous. S’ils témoignent, alors confinez ces femmes dans vos maisons jusqu’à ce que la mort les rappelle ou qu’Allah décrète un autre ordre à leur égard. » Mais Allah a mis des règles à respecter pour sortir notamment de mettre son hijab, de ne pas se parfumer abondamment, de ne pas jouer de sa voie ou taper du talon pour attirer les regards avides et de marcher avec pudeur et modestie.

et pour conclure …

Les enseignements de l’Islam permettent à la femme d’agir aux côtés de l’homme. La femme représente la moitié de la société et elle influence sur l’autre moitié, sur son mari positivement ou négativement, et sur ses enfants positivement ou négativement. Mais cela avec la condition de se limiter aux commandements divins et dans le cadre de la référence islamique. Nous sommes une communauté qui a une religion, des règles, un message à transmettre. Et nous nous devons de préserver notre identité musulmane qui se manifeste par ses valeurs, sa morale et son comportement.

Nous devons nous comporter selon les enseignements de notre religion et des finalités qu’elle nous fixe qui découlent de sa philosophie dans la vie et de son existence. Allah dit : « Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins sur les gens, comme le Messager sera témoin sur vous. »

La question de la femme, sa condition et sa place au sein de la société suscitera beaucoup de débat et je me contenterai de cet article. En attendant, de lire vos commentaires.

Que Dieu vous bénisse et vous préserve et vous guide vers ce qui est bien.

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